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mardi 17 décembre 2013

La rénovation de Belleville


Une première liste des îlots insalubres de Paris fut dressée en 1909, elle comprenait le bas Belleville.
La rénovation commença dans les années 60 alors que l'on ne parlait que de tours et de barres.  
Doisneau, Clément Lépidis et d'autres protestèrent mais ne furent pas entendus . 
On s'aperçut un peu tard que l'on détruisait un quartier attachant.
Le  Belleville disparu devint mythique  et trouva son chantre en Daniel Pennac 


 Le bâti existant

Une cour de l'ilot 7
"La fréquence des décès tuberculeux est proportionnelle à la hauteur des maisons et sous la dépendance directe des espaces libres qui les entourent" (Paul Juillerat 1906)
La villa  des pavillons.
Ancienne villa "coopérative" qui s'ouvrait au 38 rue des rigoles .
"Au 58 est une compagnie d’Arc. Au 48 est la cité des Rigoles éclairée à l’huile. Au 40 est une compagnie d’Arc dite Compagnie d’Ulysse, fondée en 1733." ( Rochegude 1910)
Belleville est au début du XIX e siècle un village campagnard de 2500 âmes avec de nombreux  cabarets champêtres car le vin y est moins cher "hors barrières". La rénovation du centre de Paris par Haussmann va accélérer son urbanisation  car les ouvriers occupaient  les vielles maisons que l'on détruit et il faut les reloger.
Belleville devient un quartier populaire fort de 60 000 habitants lorsque le village est intégré à Paris en 1860 et divisé entre les XIX ème et XXème arrondissement au niveau de sa rue principale - la rue de Belleville-.
Le bâti n'est pas de bonne qualité. On a souvent construit dans d'anciennes parcelles agricoles très allongées ( à la suite de partages multiples). C'est en particulier le cas des anciens vignobles disposés suivant  la pente du terrain avec des chemins qui les desservaient en suivant  les isoclines.
Ceci donne des bâtiments construits successivement dans le sens de la pente de part et d'autre d'un étroit passage perpendiculaire à la rue avec quelquefois des courettes ou des jardinets. 
La voirie est étroite, moins de 10 m le plus souvent, et les immeubles dépassent rarement 20m. Il y a des îlots de pavillons, souvenir du village  ou bâtis dans un secteur de carrière ou le sol est fragile ( le secteur des carrières d'Amérique (la Mouzaïa) ne sera vraiment bâti de pavillons qu'au début du XX ème siècle. ).
Belleville comporte aussi de nombreuse usines (cité Elgé, Continsouza, Bornibus, Meccano,..) et une multitudes de petits ateliers.
Après la guerre de 14 la construction s’arrête presque complètement.  Les loyers n'ont pas été payé durant la guerre et sont ensuite réglementés, ... , puis il y a la loi de 48. Les immeubles ne rapportent rien aux propriétaires et ne sont donc pas entretenus. Le bâti n'est renouvelé que par les HBM grâce a une fiscalité avantageuse mais ceux ci sont surtout construits à la périphérie sur les anciennes fortifs. Dans les années 30, on appelle cette opération " le grand Paris". La construction d'immeubles ne redevient une activité rentable que dans les années 60 ou apparaît une nouvelle race d'entrepreneurs: les promoteurs.

La réflexion sur la rénovation

les îlots insalubres en 1936 ( en bleu) , les voies à créer ou élargir en rouge et la ceinture "verte" en vert
De part et d'autre du boulevard de Belleville, l’îlot n°7 à l’Est et le n°10 à l'Ouest
L'ilot n°7. De gauche à droite en vertical: les rues de l'Atlas, Belleville, Ramponneau, ... , Couronnes, .., Ménilmontant.
En jaune les immeubles insalubres, en brun ceux "dont la suppression doit être envisagée" 
La détermination des îlots insalubres date de 1909. A Belleville elle concerne tout le bas Belleville  entre la rue de L'Atlas et la rue Ménilmontant. 
Avant guerre les opérations de rénovation ont a peine été entreprises. Par exemple on a rénové  au débouché du Pont Neuf (mais heureusement l'opération s'est arrêtée là) , on a détruit le plateau Beaubourg.
La guerre n' arrête pas la réflexion ( et l'action pour le quartier du vieux port de Marseille), le bas Bellevillle devient en 1941 l'ilot insalubre n°7.  
En Juin 43 le directeur des services d'urbanisme de la Seine, M Baudot,  indique que 500 000 personnes seront expropriées de Paris, 250 000 se relogeant par leurs propres moyens mais 90 000 seulement relogées sur place, les autres dans les nouvelles cités modèles de la banlieue.
A l'époque le pape de l'urbanisme est Le Corbusier ( qui voulait détruire le centre de Paris en 1925 en concevant  "le plan Voisin"). Pour lui les sinueux chemins des ânes doivent être remplacé par de rares rues modernes rectilignes. Celui ci s'installe même à Vichy en 1941 pour tenter d'imposer ses idées au gouvernement Pétain.

Après guerre c'est la "reconstruction", l'hiver 54 va précipiter les opérations de rénovation et de constructions des cités.
Cette rénovation se veut symboliquement une rupture avec un passé que l'on juge mauvais.
La rénovation ne va  pas se préoccuper du parcellaire ancien  et on va construire des barres de 10 à 15 étages généralement perpendiculaires à la pente ( donc à  90° par rapport à l'ancien bâti à Belleville).
Malraux se préoccupe de la sauvegarde du cœur de Paris mais est enthousiaste quand on lui présente des maquettes grandioses pleine de tours modernes ( Maine Montparnasse, la Défense,..)
Maquette du projet de l'l’Îlot 7 en 1956La réalisation en 1980

La rénovation des années 50-60

Les secteurs de rénovation
La rue des maronites aujourd'hui.
Belleville-Julien Lacroix, Couronnes, nouveau Belleville

La politique de rénovation  sera définie dans le PUD ( plan d'urbanisme directeur) de 1957 et plus tard dans le SDAU (schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme) de 1968.
La première rénovation concerne le sous îlot 4792 (1956-1965) carré limité par les rues des Couronnes, Julien Lacroix, Maronites et Pressoir . avec des immeubles de 10 à 15 étages .

La rénovation du  secteur Couronnes  (jusqu'à la petite ceinture ) va faire disparaître la gare au profit d'une barre massive de 13 étages. Le choix de l'emplacement de cet immeuble est d'autant plus étrange qu'à l'époque la petite ceinture est encore empruntée par quelques trains. Les express arrivant gare du Nord sont convoyés par des petites locomotives à vapeur (050TQ) jusqu'à la gare de Lyon d’où ils repartaient vers la Cote d'Azur.

Ce sera ensuite le "Nouveau Belleville" de la rue du Pressoir au Boulevard de Belleville achevé en 1975 avec des immeubles de 10 étages  en recul de l'alignement sur le boulevard.

Dans toutes les opérations le nombre de logements et d'habitants diminue ( de 1100 logements à 734 pour le nouveau Belleville). Il s'agit de logements plus grands, convenablement équipés et d'une population nouvelle plus riche que la précédente. Il y a  maintenant de grands immeubles de 10 étages et les étroits passages sont remplacés par des allées au tout nouveau tracé. 

Dans la même période les ateliers et les usines commence à fermer. Ceci va amener la construction d'immeubles privés. Les rues non touchées par la rénovation vont prendre un aspect bizarre car on aura côte à côte les petits immeubles modestes du XIX ème siècle et de hauts  immeubles "de standing " destinés au classes moyennes à la place des usines et des ateliers.

Les rénovations des années 70- 90 

Passage Julien Lacroix vers 1920.
Le nom est celui du propriétaire des terrains, c'était autrefois le passage des Envierges 
Une des premières images de Ballon rouge passage Julien Lacroix.
Le petit garçon habite dans l'immeuble épargné  du 15 rue du Transvaal
Julien Lacroix en 1965.
Le parc prendra la place des terrains vagues en 1988
Faucheur-Envierges, Bisson-Palikao, Bisson-Ramponneau


La villa Faucheur après destruction. Elle était en forme de U avec des  entrées au  3 et 11 rue des Envierges et un accès par la rue Piat. Il y avait là des artisans et quelques anarchistes célèbres.
Dans le haut de la rue Piat se trouvait la maison du meunier que certains auraient voulu transformer en musée de l'histoire de Belleville (Lepidis)
La villa Faucheur aujourd'hui. Depuis 1978 elle est réduite au  11 rue des Envierges.
Elle abrite maintenant un foyer Sonacotra et une école primaire  
Un nouveau programme est conçu au début des années 70 et confié à la SORENOBEL pour les secteurs "Faucheur-Envierges" et Bisson-Palikao".
La disparition de l'aimable villa Faucheur suscite tout de même des protestations et le deuxième projet qui supprimait les rues Palikao et Tourtille  pour construire des immeubles de 9 à 11 étages autour d'une école maternelle doit être amendé.
En 1973 le nouveau président de la république, Valéry Giscard d'Estaing, est moins "moderne" que ses prédécesseurs et s'attaque à la politique des grands ensembles. 
Les options d'urbanisme commencent à être modifiées en 77 dans le nouveau SDAU  en prônant le maintien des catégories modestes de la population, l'aide à la rénovation de l'habitat ancien, la création de nouveaux espaces verts et "l'amélioration de l'insertion des ensembles nouveaux dans les quartiers existants".
Le nouveau projet Bisson-Palikao prévoit des immeubles presque à la même échelle que les anciens et respecte presque l'ancienne voirie. On va utiliser une nouvelle procédure apparut en 1973, la ZAC, pour étendre l'opération. On prévoit un cheminement continu entre  le nouveau parc qui va être créé et le boulevard de Belleville. 
Le même type d'aménagement est effectué sur le secteur Bisson-Ramponneau.
Dans la pratique très peu d'immeubles anciens sont conservés et les nouveaux immeubles de 7 étages changent complètement l'aspect du quartier. La population est renouvelée au profit de locataires solvables et aucune activité artisanale n'est maintenue.

En 1988 sera inauguré sur 4,5 hectares le parc de Belleville. Il englobe le passage Julien Lacroix et des terrains vagues qui furent les  décors principaux de ballon rouge. Il fit disparaître aussi  tout le haut de la rue Vilin où fut tourné deux films célèbres: Casque d'or et Jules et Jim. Dans le tronçon subsistant, au 24, naquit Georges Perec dans une maison détruite dans les années 80.

Rebeval
L'ilot Rebeval entre les rues Rebeval et de Belleville jusqu'à la rue Rampal

Le projet initial de la  ZAC Rebeval comprenait un fort recul des immeubles sur le boulevard de la Villette, à l'image de ce qui s'était fait boulevard de Belleville, avec des immeubles de 16 étages .
Dans le projet des  années 70  la hauteur des immeubles baisse ( 11 étages au maximum), une place publique ( la future place Marcel Achard) est prévue au cœur de l’îlot
Le conseil de Paris donne un avis favorable en 1978 et il parait qu'une exposition de la maquette eu lieu en 1979 dans le quartier.
On s'attaquait là à une partie de la rue de Belleville qui avait connu les guinguettes les plus célèbres au XIX éme siècle (le grand St Martin, le bal Favier,...)  et ou subsistait des cafés animés (la Vielleuse, le point du jour), des théâtres transformés en cinéma ( Folies Belleville, Belleville Pathé, Floréal)
La rénovation supprimera le passage le plus étroit de Paris, l'allée des faucheurs,  qui reliait le n°3 de la rue de Belleville à la rue Rebeval avec parfois une largeur de 60cm. Il en sera de même du passage Kuszner et du passage Lauzin.

Mare-Cascades

Les interventions de l'opération Mare -Cascades
Même en 1970 il n'avait jamais été envisagé de tout détruire  dans cette zone comprise entre  la petite ceinture et la rue des Pyrénées -en dehors du périmètre officiel d'habitat insalubre- à cause des vues sur Paris et de la présence des anciens regards des eaux de Belleville..
L'opération  va inaugurer en 1987  une politique plus raisonnable  ou l'intervention publique est limitée aux immeubles les plus dégradés.

Ramponneau-Belleville

Le projet initial du  secteur "Ramponneau Belleville"   prévoyait une démolition totale et des barres , mais la mode commençant à changer au sein des services d'urbanisme le projet de la ZAC en 90 prévoit une démolition mais des immeubles relativement bas. 
Cette fois ci le quartier se mobilise, en particulier par l'intermédiaire de l'association La Bellevilleuse, ce qui aboutit en 98 a un compromis ou 80% des immeubles anciens sont préservés et un passage avec un square créé  entre les rues Desnoyez et Tourtille 

Le mouvement de remplacement des industries  par des immeubles privés dans les secteurs non rénovés  amorcé dans les années 60  va se poursuivre  jusqu'aux années 2000 ou les ateliers et les usines auront complètement disparus ( le dernier atelier de mon quartier, les stores Roussel rue des alouettes , vient de céder la place à un immeuble en 2013).

La rénovation de la place des Fêtes 

A gauche le parc des Buttes Chaumont et à droite en haut celui du Chapeau rouge.
Au dessus du secteur rénové: la Mouzaïa. S'il n'y là que des pavillons c'est à cause des carrières d'Amérique; le sol était fragile et à la fin du XIXème siècle on ne pouvait élever que des constructions légères.
La limite Nord de la rénovation est la rue de Bellevue sur laquelle il y avait des moulins avant les carrières
La place des Fêtes "avant"
Jusque vers 1850 il y avait là d'assez grandes propriétés avec des pièces d'eaux. Elles disparaîtront avant 1900. A la place  de la plus grande se construira la cité Lemière ( rue du docteur Potain) 
La place des Fêtes "après"
A gauche la rue de Bellevue, cinq barres de 13 étages dominent la Mouzaïa
La superposition des parcellaires ancien et nouveau  montre qu'à par le square de l'ancienne place rien n'a été conservé  ( voies nouvelles en bleu, anciennes en blanc)
Le secteur de la place des Fêtes n'était pas un îlot insalubre mais  la décision de rénover est prise par le conseil de Paris en 1957.
L'histoire de la place est contée dans un autre article
Les bâtiments les plus anciens sont bas, 3 étages, étroits et presque tous ont des jardins ou petites cours. Ce sont pour la plupart des maisons individuelles ou des petits ateliers. Les immeubles sont moins nombreux et comptent 5-6 étages. Des ateliers et petits entrepôts en assez grand nombre prouvent l'existence d'une population artisanale nombreuse (verrerie, petite mécanique, métallurgie de précision, métaux rares, manufacture de la chaussure). C'est une population assez homogène, installée de longue date dans le quartier, et habitant un tissu urbain comparable à celui du quartier pavillonnaire actuel de la Mouzaiä. La plupart des petits propriétaires n'occupent pas leur logement, mais le louent. Il s'agit surtout de maisons individuelles situées dans les rues commerçantes à plus forte densité. Les copropriétaires occupent en général leur appartement. Ce sont surtout des ouvriers professionnels — 21 % des ménages. Les salariés liés à la présence des petites industries et ateliers représentent 35 % de la population.

L'organisme rénovateur est une société d'économie mixte, la SEMBA,  qui si elle ne doit pas faire de bénéfice doit équilibrer ses comptes. On aura une première phase très déficitaire de libération des sols avec l'appui de l'argent de la ville de 58 à 67 et une seconde phase très bénéficiaire avec la construction et la revente au privé.
Le premier projet de Marc Leboucher, en 1962, prévoit une dalle piétonne sur laquelle s’élèverait des barres et des tours.
La dalle est abandonnée, car trop chère, mais on construira 7 tours, dont deux IGH de 35 niveaux, 5 autres de 18, et 11 édifices de plus de 12 étages. 80% des anciens habitants furent relogés ailleurs.
Le square est un peu rogné et en "contrepartie" on créé un espace vert de 1000 m² autour du regard de la lanterne.
L'opération traîne et se termine dans les années 80 dans un climat devenu fortement hostile.
Jacques Chirac visite les lieux en 90  et désigne Bernard Huet ( l'architecte de la place de Stalingrad)  pour rénover la rénovation en améliorant un peu l'espace entre les tours   mais sans créer d'équipement collectif.

Les années 2000


La rénovation n'a rien réglé  puisque tout le bas Belleville est classé Zone Urbaine sensible ( ainsi que les HBM du 140 rue de  Ménilmontant).

Les salles de spectacle ont disparu  (Théâtre de Belleville, Folies Belleville, Floréal, Paradis, Bellevue, Cocorico, Templia, Alhambra, Alcazar), seul le Zèbre fait encore de la résistance.

Les OPAH (opération programmée d'amélioration de l'habitat) Belleville-Ménilmontant, Bas Belleville et la SIEMP permettent d'amorcer une  rénovation des rénovations et des réhabilitations de l'habitat ancien  avec de ci de là quelques constructions neuves (le 36 rue de Belleville est menacé) et quelques équipements (éphémère jardin Ramponneau, crèches, gymnases).

Les excès des années 60 avaient conduit pour Paris à un POS raisonnable en 1977. Le désir forcené de l'équipe municipale  actuelle de construire à tout prix permet maintenant de concevoir de nouvelles opérations avec une densité extraordinaire. La suppression de l'obligation de parkings à pour effet de bord de rendre possible des opérations privées sur des terrains exigus et donc la destruction des derniers bâtiments bas. Tout indique que la leçon des années 70 a été oubliée et qu'une nouvelle épidémie de construction déraisonnable  est possible.

Sites et références 

  • Densités et destinées des densités ( malgré son titre ce texte s'intéresse à la place de Fêtes )
  • La rénovation urbaine dans le bas Belleville. Pasotto 1996 ENPC
  • Collection de la DAVP "Paris en 80 quartiers"
  • Belleville. Lepidis ( et autres ouvrages ainsi que les albums de photos de Doisneau )
  • Eau et gaz à tous les étages. Jacques Lucan 
  • Paris-projet. Revue de l'APUR
  • En remontant la rue Vilin. Film de Robert Bobert
  • Rue du pressoir  XX e arrondissement
Adieu passé misérable
Il nous reste les photos de Doisneau, de Willy Ronis, de René-Jacques...
Vive l'avenir 


2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Je trouve votre blog très intéressant et il propose de très belles photographies. Travaillant actuellement sur la réalisation d'un film pédagogique dédié à l'histoire des salles de cinéma, je souhaiterais savoir dans quelle mesure il est possible que j'intègre certaines de vos photographies dans notre montage. Merci de me dire si cela vous semble possible à l'adresse suivante: paulinechasserieau@acap-cinema.com
    A bientôt.

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  2. Je suis espagnol et je vis à Paris. Je fais un blog sur la ville. La recherche d'informations que j'ai trouvé le vôtre. Je trouve cela intéressant et j'ai vraiment comme sur les photos. Cordialement, Belen.

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