Ce premier plan de la bataille de St Denis de 1567 entre protestants et catholiques n'est guère détaillé. C'est cependant le seul témoignage de l'existence des moulins à vent près de Belleville à cette époque. Notez le gibet de Montfaucon de sinistre mémoire ( place du colonel Fabien) et les deux villages de la Villette et de Belleville. Paris est vers le haut de l'image, le Nord est vers le coin inférieur gauche.
Les sources de Belleville et celles de Romainville alimentent toute la rive Nord de Paris en eau depuis Philippe Auguste.
Plan Vassalieu en 1610 (le Nord se situe vers le coin inférieur gauche). On voit à l'extérieur de Paris l’hôpital St Louis ( maison des pestiférés) au centre et le gibet de Montfaucon à gauche ( place du colonel Fabien). Paris est dans le coin supérieur droit. L’hôpital St Louis fut construit à la suite d'un édit d'Henri IV de 1607, il est alimenté en eau par un nouveau captage des sources de Belleville
Vers 1672, plan de Jouvin de Rochefort Du village de Belleville on descend vers la capitale par la rue de Paris ( rue de Belleville) ou en rejoignant le chemin Saint Laurent (rue Rebeval). Les ronds bleus notent l'emplacement des premières carrières de plâtre. Le gibet de Montfaucon est visible à l’extrême gauche sous les drapés ( place du colonel Fabien).
Plan Roussel de 1731. A droite du plan le triangle des rues est formé à l'horizontale par la rue de Belleville, à droite par la rue Compans et à gauche par la rue de la Villette Le chemin qui conduit au moulin du Coq est l'actuelle rue Clavel. Les moulins en haut à droite longent la rue de Bellevue Source: gallica.bnf.fr
En 1720 Belleville est devenue une commune, c'est un village champêtre dont la rue principale, la rue de paris, fut pavée en 1730.
Sur le plan Delagrive des environs de Paris vers 1740 les carrières continuent de grignoter notre butte.
En descendant de Belleville, sur la droite on voit le chemin des moulins ( future rue Clavel ) qui monte vers 2 moulins qui se situent au niveau du square Bolivar puis vers le moulin de la Chopinette (vers l'angle avec la rue Fessart), les autres moulins plus à gauche se situent sur l'actuelle butte Bergeyre.
Les moulins de droite correspondent à la butte Beauregard ( le quartier de la Mouzaia )
Montfaucon a changé de place et est maintenant près du marché Secretan. Ce n'est plus vraiment un gibet mais une voirie.
Les cabarets de la Courtille, partagés entre Paris et Belleville, sont renommés; en particulier le Tambour Royal de Ramponneau.
Voir aussi le plan de Roussel et Lerouge (1730)
Atlas Trudaine 1745 A L’extrême gauche on distingue le second gibet de Montfaucon et sa voirie.A gauche les moulins de la future Butte Bergeyre. Au centre le sentier des moulins préfigure la rue Clavel . A droite les moulins de la butte de Beauregard
Voyez aussi le plan "des chasses du roi" (1867-1806) et plan édité par Jaillot 1762
En 1780 un autre plan Jaillot montre que le morcellement de la butte avance très rapidement..
La rue en diagonale est la rue de Belleville, alors rue de Paris. Seuls la Courtille et ses cabarets, près de la barrière, et le village, beaucoup plus haut autour de son ancienne église, sont construits.
Vers 1785 le mur d'octroi est construit. Cela fera la fortune des cabarets de la partie de la Courtille restée Bellevilloise car le vin y est moins cher.
La rue de paris butte contre le parc de 50 hectares du château de Ménilmontant qui appartient aux Le Peletier de St Fargeau. Elle contourne le parc par un sentier qui est aujourd'hui la rue de Romainville.
Louis Michel Lepeletier de St Fargeau aliénera la partie Nord du parc, la rue de Belleville sera prolongée sous le nom de rue du Parc. Louis Michel sera un conventionnel qui votera la mort du roi et sera assassiné en 1793.
Sa fille, "adoptée par la Nation", terminera le lotissement du parc.
Un peu avant 1840, le plan du projet des fortifications.
La Butte Chaumont est un vrai désert de carrières. La grande voierie de Montfaucon, un peu à gauche au centre, va bientôt être transférée à Bondy. A droite verticalement la rue de la Villette. Dans le coin inférieur droit horizontalement, la rue de bellevue.
En 1815 Belleville comptait 3000 habitants, en 1860 il y en aura 70 000. L'urbanisation du territoire de Belleville est en marche.
Vers 1845. Au centre on voit l'ancienne église St Jean Baptiste et la place des fêtes.
La rue de la Villette est la rue de tracé à peu prés vertical qui part à gauche de l'église et rejoint la rue Compans au milieu en haut du plan (la rue de Crimée n'existe pas encore.). La suivante à gauche sur la rue de Paris( rue de Belleville) est la rue des moulins( rue Clavel ).
Pour les plans de la voirie de Montfaucon consultez l'article
Pour la même époque vous pouvez consulter les cartes d'état major et l'atlas du département de la Seine
Vers 1850. La rue du plateau se nomme rue des Buttes Chaumont. La rue Hassard a le nom de son premier propriètaire:Leloy. A gauche en dehors du plan on a les carrières Constantine de gypse et une briqueterie ( on extrayait aussi de l'argile des buttes). En haut on a les carriéres du centre
Vers 1860. L'espace des carrières est traversé par la rue Fessart prolongée et par la petite ceinture. La rue du plateau se nomme toujours rue des Buttes Chaumont et présente une fourche.(au centre dans la moitié inférieure du plan) La branche inférieure de la fourche deviendra la rue Preault.
La voirie de Montfaucon est encore signalée mais elle est transférée à Bondy
Voir aussi le plan Andriveau et Goujon.
Tracé sur l'atlas Lefèvre de 1859 du futur parc.
A propos de la genèse du parc consultez l'article qui y est consacré
Plan Logerot de 1867. le parc vient tout juste d'être créé. Les fours à chaux et les plâtrières existent encore.
Du coté des carrières d'Amérique ( la place du Danube) l'exploitation s’arrête et il existe un immense terrain vague.
En 1860 le village de Belleville a été inclus dans Paris et divisé entre les XIX ème et XX arrondissements.
En cette période de la fin de l'empire la mode est au Mexique: l'avenue Bolivar s'appelle rue de Puebla, la rue Botzaris, rue de Vera Cruz et la rue Manin, rue de Mexico.
Belleville va se couvrir de pauvres maisons destinées à la population pauvre chassée par la rénovation d'Haussmann du centre de Paris.
Toujours vers 1873 mais en zoomant . La rue Préault est créée. La fin de la rue du plateau n'est pas encore viabilisée. M Leloy a cédé ses terrains à M Hassard, aussi la rue a t'elle changé de nom. A l'époque il n'y a que des ateliers et quelques petites habitations dans le quartier. la fondation Lebaudy est un asile de nuit. L'immeuble de la Gaumont se construira plus tard et deviendra une perception, puis le siège de la fondation de la crois St Simon. Notre immeuble se construira sur les terrains d'une biscuiterie.
Consultez aussi l'atlas communal du département de la Seine (1869-1874)
En 1885 les surfaces non construites sont encore très importantes : de la butte Bergeyre à la mairie et tout le quartier de la Mouzaïa (bien que non noté en vert). Le marché aux chevaux et aux fourrages s'est ouvert en 1878 et à fait faillite un an plus tard. Les rues sont tracées mais personne ne veut construire sur des terrains réputés instables. Notez que la rue de la Villette ne butte pas contre le parc comme aujourd'hui. mais se prolonge par la rue d'Hautpoul.
Plan général en 1900. La mairie a été construite en 1878 (elle était auparavant quai de l'Oise) La rue Armand Carel est très incomplète, elle n'atteindra Jaurès que dans les années 90. Le parc à sa forme définitive: le coin Sud-Est n'est plus "écorné" par la rue de la Villette. Notez l'asile Pauline Roland, qui existe toujours, et l’hôpital Herold, à la place du marché aux chevaux, disparu lui aussi aujourd'hui. Pour la même époque vous pouvez consulter les plans des tramways ou celui du premier projet de la ligne 7bis |
Vers 1920. A part les réservoirs, quelques passages et impasses disparus c'est le plan actuel. Notez la cité Elgé ( les studios Gaumont) qui occupe le périmètre limité par les rues des alouettes, Carducci, La Villette et les réservoirs au Nord. Ce furent les plus grands studios de cinéma au monde avant 1914. En 1952 ils laissèrent la place aux "studios des Buttes Chaumont" de la RTF. Notre ancienne perception du 35 rue du plateau était le magasin de la société Gaumont. C'est le seul vestige qui subsiste.
En dessous de la fondation Rothschild notez "les folles buttes" qui étaient un parc d’attractions situé sur la butte Bergeyre
PLU de Paris montrant sur fond rose les zones encore pavillonnaires du quartier
Sites et références
Pour la liste complète des plans de Paris voir l'article qui y est consacré.
Remarque: parfois les plans ne reproduisent pas exactement l'état de ce qui existe à leur date d'impression. Parfois ils ont du retard et présentent des établissements qui n'existent plus, parfois ils sont en avance et montrent des rues qui ne sont que des projets.
Les sites d'amateurs permettent d'avoir une idée des cartes les plus connues
- Le site de la BNF http://gallica.bnf.fr/. Gallica est très riche mais les recherches d'une carte ne sont pas toujours "immédiates"(choisir "cartes" sur les onglets en haut).
- Les archives numérisées de Paris .Très précieuses pour leurs plans parcellaires de la commune de Belleville vers 1850 puis du XIXéme arrondissement vers 1880
- ARCHIM présente en particulier l'atlas Trudaine de 1745
- Les archives du 93 proposent des cartes qui concernent les buttes ( choisir la commune du Pré St Gervais ou les Lilas)
- Wikimedia commons propose de nombreux plans de Paris
- Le site du cabinet Bloy géomètre expert (nécessite un plugin wmf)
- Les Plans de Paris. Pierre Pinon Le passage 2004. Ce livre présente tous les plans de Paris et est partiellement disponible sur Scribd
Les sites d'amateurs permettent d'avoir une idée des cartes les plus connues
http://perso.numericable.fr/parisbal/plans/Plansanciens.html
http://clioweb.free.fr/carto/plansParis.htm
Un site sur les cartes des villes du monde
http://www.discusmedia.com/catalog.php?catId=6.1
http://clioweb.free.fr/carto/plansParis.htm
Un site sur les cartes des villes du monde
http://www.discusmedia.com/catalog.php?catId=6.1
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