Pages

mercredi 21 mai 2014

La rue du plateau: de 1945 à nos jours

On va s'intéresser à un îlot limité par la rue des alouettes, la rue du plateau, la rue Botzaris et la rue du tunnel.
Notez sur cette carte de 1920 tous les passages. Les parcelles agricoles étaient de forme  allongée perpendiculairement aux chemins et on a tracé des passages en leur milieu bordés de constructions basses et étroites.
En 1960 il y a à l'Est et à l'Ouest de l'ilot des ateliers et des usines.
Le centre ( entre la rue Hassard et la rue des alouettes) est un petit village avec tous les commerces nécessaires. 
Vue aérienne vers 1950
En diagonale la rue du plateau.
Il n'y a aucun grand immeuble mais des usines et des ateliers  et un grand espace libre derirère les magasins Gaumont
A droite les studios Gaumont.
Les plus grands immeubles ont 6 étages et datent au plus tard des années 20 
Les studios Gaumont rue Carducci juste avant l'incendie de 1952
La rue du plateau vers les Buttes Chaumont.
A gauche les magasins Gaumont devenus perception, à droite la fondation Lebaudy 
La rue Hassard. A gauche Finet bois cintrés, à droite des maisons basses, au fond le parc
Rue Botzaris. au fond la biscuiterie Phydor succédant à Finet.
La rue du plateau, au dessus du parc des Buttes Chaumont, fut créée au XIX e siècle au dessus des carrières. Après la construction du parc il s'y éleva de  pauvres maisons. Des industries et des ateliers s’installèrent un peu plus tard.

Après la guerre c'est une rue animée, partie industries et ateliers, partie commerces et habitations basses.
Au cours de années 70 toutes les activités industrielles vont fermer et de grands immeubles d’habitation vont les remplacer. Le petit commerce ne résistera pas non plus  à l'arrivée des supermarchés.
Elle ne connaîtra pas les rénovations brutales de Belleville et de la place des fêtes, son évolution est " naturelle"

Les grands traits de l'évolution de l’îlot 


On va  s'intéresser à un  l’îlot parisien -parmi tant d'autres- limité par la rue des alouettes,  la rue du plateau, la rue Botzaris et la rue du tunnel.

Dans les années 50 le quartier est très modeste," pauvre". Le parc des Buttes Chaumont est d'ailleurs peu fréquenté et très mal entretenu.
Les années 60 sont la période de rupture ou les industries et ateliers vont commencer à disparaître au profit de hauts immeubles d'habitation (HLM ou de standing très moyen).
Après les constructions des années 70 s'amorce un changement de population seulement modéré par le poids   des  HLM de la rue du plateau et de la rue Preault. C'est aujourd’hui un quartier "bobo" avec deux écoles dans l'immeuble plateau-Hassard ( ESG puis lycée privé  et école des fleuristes) . Une synagogue Hevrat Pinto s'est installée, d'abord au 11 puis au 32 rue du plateau, ainsi qu'un restaurant casher ( Tsipora).

Les années 60

Au début des années 60 il y a encore des usines et des ateliers. Il y a un très grand établissement: les studios des Buttes Chaumont de l'ORTF. Il y a aussi de nombreux ateliers: les décors de cinéma Bertin, l'usine de mécanique Piel, une usine de chiffons, l'imprimerie Weillrobert, les bois cintrés Finet (qui deviendront la biscuiterie Phydor). L'activité traditionnelle de Belleville était la chaussure et il y a Paris Tresses ( chaussures tressées) et les chaussures Berembaum.
Rien de tout ceci ne subsiste aujourd'hui, le dernier atelier du quartier (les stores Roussel en dehors de notre périmètre) vient d'ailleurs de fermer. Tout a été remplacé par des immeubles d'habitation  de 9 à 11 étages.

Les commerces les plus nombreux  dans les années 60 sont des cafés et des bougnats. Il y a aussi deux boulangeries, 3 boucheries, une poissonnerie, 3 épiceries. Inutile à l'époque d'aller loin: tout est sur place.
Aujourd'hui les commerces les plus nombreux sont les restaurants, les autres ont disparu au profit d'un supermarché Attac. Récemment une boulangerie s'est ouverte rue du plateau à la place du restaurant Tsipora, espoir d'un renouveau du commerce de proximité  

L'action municipale

La municipalité a évidemment profité du boum de la construction  par le biais de la perception de droit de construction. Le POS des années 60 permettait la construction d'immeubles hauts à condition qu'il soient en recul de l'alignement (c'est le cas des immeubles du plateau et de la rue des alouettes). On s'est aperçu un peu tard que cela détruisait l'harmonie des rues parisiennes  et on est revenu sur cette disposition en limitant la hauteur à 23m alors qu'il n'y avait plus que de petites parcelles à construire. Pour que la construction continue, il a fallu faire sauter le verrou de l'obligation de parkings ou de COS, ce qui permet maintenant de remplacer les petits immeubles et les pavillons subsistants.
Lors de la démolition de la SFP des habitants du quartier souhaitait la construction d'un IUT des métiers de l'image ou d'un musée de l'audiovisuel. Il n'en a rien été, le seul lot de consolation a été l'installation du "plateau" ( Fond Régional art contemporain)  dans une petite partie du RdC des immeubles Bouygues (ainsi que l'extension de l'école de la rue de la Villette, mais il s'agissait d'une nécessité imposée par les nouveaux immeubles d'habitation)
La seule action municipale intéressante a été, vers 1990, la conversion de la rue Hassard en voie publique (après que le promoteur transformant  un immeuble industriel - 1-7 Hassard - en appartements ait rénové la rue).
Les activités ayant disparues, la municipalité s'est engagée dans les années 2000 dans un programme de rétrécissement des rues au profit des trottoirs dont l'utilité ne me semble pas évidente ( voir la rue Préault).
Rue Preault, un inquiétant projet municipal de remplacement de la crèche  et de construction d'un nouvel immeuble détruirait un espace vert protégé et transformerait une rue "verte" en une coulée de béton.
Plus de la moitié de l’îlot a été reconstruit depuis les années 60.
Toutes les usines et les ateliers ont laissé la place à des immeubles d'habitation
Derrière les magasins Gaumont la construction des HLM de la rue Preault
Vue du 6 rue Hassard  les HLM de la rue du plateau.derrière les bois Finet et les petites maisons du coté impair de la rue du plateau qui vont disparaitre
Construction de l'immeuble 1-7 Hassard sur 4 niveaux de sous sols

Industries et ateliers


AvantAprès
L’îlot pris  par Henrard - le patron des usines Jules Richard de la rue Mélingue- en 1950.
A gauche Gaumont Radio-cinéma , au centre des immeubles d'habitation modestes, à droite -après la rue Hassard- des industries
L'ilot par Google Earth en 2014.
Toutes les industries ont disparu au profit d'immeubles hauts.
Les seuls bâtiments "historiques" subsistants sont le comptoir de ciné location et la fondation Lebaudy
46 rue des alouettes
Chaussures Berembaum

Rue des Alouettes 22- 24, 32-42
Studios Gaumont. ( voir l'article qui leur est consacré)
Ce furent, avant la guerre de 14, les plus grands studios de cinéma au monde  Il occupait la surface limité par  la rue de la Villette à l'Est,  la rue des alouettes à l'Ouest,   la rue Carducci au Sud et les réservoirs ( disparus) des Buttes Chaumont au Nord.
Rue des alouettes 22-50
Presque abandonnés après guerre ils brûlèrent en 1953 ce qui permit la construction des studios de l'ORTF des buttes Chaumont dans les années 60( voir l'article qui leur est consacré)
Rue des alouettes 22-50
En 1994 le groupe Bouygues racheta les studios pour 253 Millions de francs et les démolit. Il ne reste rien aujourd'hui, ni des studios Gaumont, ni des studios de l'ORTF ( pas même une plaque commémorative).
Le nom cours  du septième art donné à une voie Est Ouest qui traverse les anciens studios

La cité fleurie est à peu prés à l'endroit de la ruelle des sonneries qui devint la rue interne de la cité Elgé (  nom donné pour rappeler les  initiales de Léon Gaumont)
Les studios Gaumont en 1927. La végétation est évidemment imaginaire mais en arrière plan ce sont vraiment les réservoirs des Buttes Chaumont Les studios de l'ORTF dans les années 60.
Devant, rue des alouettes, la cité du tunnel.
A l'extrème gauche on aperçoit le premier bâtiment haut de la rue du plateau : les HLM 
Les studios dans les années 70.
La cité du tunnel a disparu au profit d'un grand immeuble
En 2000 les studios n'existent plus et sont remplacés par des immeubles. 
31b rue des alouettes
2 rue du plateau
Maison Piel usine de mécanique 
31b-43 rue des alouettes
2-6 rue du plateau
Immeuble des années 80 bâti sur la cité du tunnel
15 rue du plateau au fond de l'impasse
Maison Bonargent, usine de mécanique 

Charcuterie éditions
Rue du plateau  26-32
Rue Hassard 1-13
rue Botzaris  48- 52
Finet bois cintrés, les agrumes étaient stockés coté rue Botzaris ( avant guerre Finet frères, spécialisés dans les jantes de cycle en bois, arceaux pour automobiles,..)
Dans les années 60 les bâtiments sont rachetés par  la biscuiterie Phydor.
Celle ci cède gratuitement en 1974 le terrain 26-32 rue du plateau- 1-7 Hassard à la SINVIM qui construira rue du plateau un immeuble de 11 étages avec en dessous l'usine reconstruite.
Après la mort de son directeur l'usine est repris par Vitrac et ferme à la fin des années 80
(voir l'article la mort d'une biscuiterie)
Notez qu'au 52 rue Botzaris on trouva en 1910 " la tête sanglante et mutilée de la fille Vandamme", fait divers célèbre de l'époque qui montre combien le quartier était mal famé.
rue du plateau 26-32
rue Hassard 1-7
Immeuble de 11 étages construit sur la biscuiterie.
L'usine qui occupait la partie centrale de la parcelle sous une pelouse avec 2 niveaux a été abaissée d'un niveau  et est occupé par une école.
Le bâtiment des silos, à l'Ouest de la parcelle, a été transformé en bureaux
Le bâtiment rue Hassard qui comprenait des bureaux, l'emballage et les quais de chargement a été transformé  en 1989 en lofts sur 3 étages. Le Rdc est occupé par l'école des fleuristes.
Rue Hassard 9-13
rue Botzaris 44-52
Immeuble de 9 étages construit dans les années 90 
32 rue du plateau
Paris tresses usine de chaussures englobée par Phydor dans les années 60 

Dans les années 70 l'usine Phydor est le bâtiment bas plat au centre de la photo derrière le grand bâtiment de 11 étages du 26-32 rue du plateau.   Le bâtiment des bureaux de Phydor après l'usine le  long de la rue HassardAujourd’hui plus de biscuiterie, le bâtiment de bureaux est reconverti en lofts. Ce sont des bâtiments des années 90 qui bordent la rue Botzaris 
34-38 rue du plateau
Bertin décors de cinéma ( avant guerre Dupré scierie et menuiserie)
Immeuble de 9 étages des années 80
33-37 rue du plateau
Magasin et archives Gaumont bâti en 1922. C'était le "comptoir de ciné location" ( les films se louent à partir de 1908)
C'est le seul bâtiment Gaumont encore existant
(voir l'article qui lui est consacré)
Perception jusqu'en 2010 puis siège de la fondation de la croix St Simon et crèche 
 Au premier plan l'arrière des magasins Gaumont
Au second plan, de l'autre coté de la rue du plateau, de gauche à droite:  la fondation Lebaudy, les décors Bertin, Paris tresses
En arrière plan, sur la rue Botzaris: l'imprimerie Weillrobert, l'usine de chiffons, les  bois Finet
 Les magasins Gaumont aujourd'hui siège de la fondation de la Croix St Simon
44-46 rue Botzaris
Usine de chiffons.
Au XIX e siècle c'était les  les établissements Carahit manufacture de vêtements de travail et il y avait au 42 "l'union du plateau de Belleville", un magasin coopératif.
44-52 rue Botzaris
immeuble de 9 étages des années 90
40-42 rue Botzaris
Imprimerie Weillrobert installée depuis 1937 et succédant à une usine de pâtes alimentaires
36-42 rue Botzaris
Immeuble de 9 étages 1970 avec l'imprimerie en RdC.
Il n'y a plus d'impression mais création de publicité PLV ( mobiliers, comptoirs, linéaires)

Commerces

AvantAprès
33-43 rue des alouettes
Coiffeur, librairie papeterie, épicerie.
 Immeuble de années 80 à la place de la cité du tunnel
Pizzeria "les comédiens", snack , Restaurant le bistrot du 19e.
Au temps des studios "les comédiens" était un bar-brasserie fréquenté par .. des comédiens.
40-44 rue des alouettes
Studios de l'ORTF.
Supermarché Attac (ex Simply, ex Champion).
1-19 rue du plateau
Café, boulangerie, cave "chez Bergerac", boucherie chevaline, épicerie, boucherie Pinard, poissonnerie.
Dans les années 20 il y avait au numéro 14 la maison Elie "coiffeur, libraire".
Rue du plateau.  A droite après la palissade, la rue Hassard, tout au fond les studios Gaumont. Cette partie "habitations" de la rue a peu changé au contraire de la partie "industries"
Café le bar fleuri, restaurant Tsipora puis boulangerie , atelier du plateau (impasse St Vincent, théâtre), Synagogue
Du temps des studios de l'ORTF le bar fleuri était "chez Yvette", fréquenté par les réalisateurs et les comédiens, Tsipora était   "télé pub".
Vers le 25 rue du plateau. Les bâtiments du 21 au 31 rue du plateau seront détruits après la construction des HLM  derrière eux .
4 -24 rue du plateau
charcutier, marchand de couleurs, épicerie buvette, mercerie Mme Piel, café, crémerie Maggi, bougnat chez Nayrolles, café Labbé.
épicerie, restaurant Quedubon. 
21-31 rue du plateau
miroiterie, garage.
Immeuble HLM construit en retrait dans les années 60.
Rue du tunnel dans les années 80. A droite la lanterne du restaurant du même nom.Rue du tunnel aujourd'hui. Les studios ont été remplacés par des immeubles et la lanterne est devenue l'atelier de Jacques
rue du tunnel
coiffeur, épicerie, boucherie,boulangerie, bougnat.
auto-école, restaurant l'atelier de Jacques ( la lanterne), restaurant Vincent ( fermé dans les années 90)

Sites et références

La formation de la rue 

1740 le plan Delagrive. Notre îlot est le rectangle rouge au dessus du moulin de la Chopinette.
Il y a  des carrières souterraines et Montfaucon n'est plus qu'un gibet symbolique avec une petite voirie.

1840. Les carrières ont énormément progressées et le gibet de Montfaucon est devenu la grande  voierie de Paris . Le seul chemin  bien tracé est la rue de la Villette à l’extrême droite. 1870. Le parc a été construit. La rue du plateau sera classée en 1882, elle  s'est d'abord appelée rue des Buttes Chaumont, elle fait un coude et englobe la rue Preault qui sera détachée en 1887. 

1830

En sortant de Paris par la barrière de Belleville ( métro Belleville), on trouve des cabarets dans la Courtille, puis on monte au village de  Belleville par la rue de Paris. Un peu avant le village sur la gauche il y a le  chemin des moulins ( rue Clavel)  qui se perd dans les champs et les vignes vers le moulin de la chopinette transformé en cabaret ( angle rue Preault, rue Fessart). D'ailleurs on peut aussi l'atteindre par un chemin plus direct  en sortant par la barrière de la chopinette: on suit la rue  St Laurent (rue Rebeval) et à gauche il y a un chemin qui monte tout droit ( le passage Gauthier en était un tronçon).
Par ces deux voies le paysage est agréable, une fois sur le plateau on a une belle vue sur Paris. Il en est tout autrement si vous sortez de Paris par la barrière de la Villette ( métro Jaures) et si vous allez vers Montfaucon( métro Bolivar). Il n'y a plus de gibet mais c'est le dépotoir ou on vide toutes les fosses d'aisance de Paris. Si vous continuez dans ce lieu ou vivent les gens les plus misérables vous arrivez aux carrières et au pied de falaises trouée par des galeries, il vous faut obliquer vers le Sud pour rejoindre le chemin de la chopinette.    

1850

Vers 1853, les propriétaires ont adressé une pétition pour le pavage des rues. Le maire de Belleville écrit alors au préfet . "Ces rues ne mènent à rien et forment un quartier isolé ou les constructeurs qui ont acheté le terrain à vil prix, se sont plantés à leur fantaisie et ont élevé des maisons à un ou deux étages au plus avec des matériaux défectueux, la plupart occupées par des cabarets qui servent de retraite aux maraudeurs des champs et aux filles publiques".
En 1850 il y a eu un gros changement: le passage de la petite ceinture et la construction d'une station "Belleville-Villette". Un peu plus tard on a prolongé la rue Fessart au travers des carrières -qui s'épuisent- en direction de la barrière de la Villette.

1880

Le village  de Belleville s'est formidablement développé car les ouvriers ont été chassés du centre de Paris par les rénovations d'Hausmann et s'y sont installé. Ce n'est d'ailleurs plus un village car il a  été intégré à Paris en 1860 et divisé entre deux arrondissements. Napoléon III a établi dans ces lieux déshérités un splendide parc. Il pensait que celui ci serait le début d'un nouveau quartier chic. Il n'en est rien.  Sur le plateau les rues sont encore mal tracées et les bâtisses qu'on y construit sont bien pauvres. Les propriétaires ont trouvé le moyen de tirer parties des anciennes parcelles agricoles  trop allongées: ils tracent en leur milieu une voie étroite portant leur nom  qui limite de chaque coté deux" rubans" constructibles. C'est le cas de la cité Barbette (cité du tunnel), de la rue Leloy (qui devint rue Hassard lorsqu'elle changea de propriétaire) ou du passage du plateau ( respectivement 5m, 3,65m et 1,57 m de large)

1914

Le quartier est une ruche. Le métro est arrivé. A l'origine la station devait être près de la fondation Rothschild mais c'était compter sans le développement des studios Gaumont . En 1905 on construisit le grand studio et depuis la cité Elgé s'est formidablement développée.
Il y a d'ailleurs bien d'autres ateliers et usines: mécanique, chaussures -comme partout à Belleville-. On s'organise avec des boutiques coopératives, la Bellevilloise est la plus célèbre, mais sur le plateau on a " l'union du plateau de Belleville".
Le quartier n'a toujours pas très bonne réputation. En 1892 il y eut l'affaire "Jack l'éventreur" et en 1910 celle de "la tête sanglante de la fille Vandamme"  mais c'est l'agitation des anarchistes qui est la plus inquiétante.

1 commentaire:

  1. Vous trouverez peut-être intéressant cette page sur la rue du Plateau dans des films Gaumont:

    http://www.thecinetourist.net/a-dangerous-street-corner.html

    cordialement

    Roland-François Lack

    RépondreSupprimer