L'ile d'amour
C'est un amour d'ile
L'ile d'amour
C'est un chouette séjour
Flaneurs du faubourg
Flaneurs de la ville
V'nez à l'ile d'amour.
C'est ce qu'on chantait alors.
L'appelation "d'ile" vient de ce qu'un fossé l'entourait sur 3 cotés et "l'amour" des propriétaires des lieux: les Damour.
Le panneau commémoratif est malheureusement mal placé car l'ile se situait dans le triangle constitué par la rue Constant Berthaut, la rue de Belleville et la rue du Jourdain.
Le panneau commémoratif est malheureusement mal placé car l'ile se situait dans le triangle constitué par la rue Constant Berthaut, la rue de Belleville et la rue du Jourdain.
Les faubourgs, depuis la Courtille, étaient le lieu des guinguettes.
L'ile fut le siège de la " goguette des joyeux".
Une goguette était une société qui se réunissait en petit groupe de moins de 20 personnes pour passer un bon moment ensemble et chanter des chansons.
Les joyeux avait la particularité de n'accepter que des membres de plus de 60 ans ( la durée de vie moyenne était alors de 53 ans)
L'ile ferma en 1846 et le bâtiment servit de mairie de Belleville Jusqu'en 1860 -date de l'annexion à Paris-. Le jardin existait encore mais lorsque l'on voulut construire une nouvelle église en 1854 on y installa une chapelle provisoire en suspendant la cloche à un des arbres survivants. Le bâtiment servit ensuite comme mairie du XXeme jusqu'en 1874.
"on ne reconnaîtrait pas la mairie du 20e sans l'inscription, le drapeau tricolore et le factionnaire qui en décorent la façade… A l'intérieur de l'édifice, même aspect étrange, même physionomie anormale, de sombres couloirs fait après coup pour aller dans les bureaux. Un escalier d'orchestre ou de soupente, à la justice de paix de prétendues colonnes grecques comme dans les bals publics d'autrefois, de-ci de-là dans les angles des nœuds d'amour gravés sur la muraille, que le badigeon n'a pas suffisamment dissimulés, des cœurs enflammés que perce la flèche symboliques…c'était la guinguette de "l'Ile d'Amour" qui fleurissait sous la restauration; c'était un établissement aux salons splendides, aux jardins remplis d'ombre et de mystère…", écrit Emile de Labedollière dans Le Nouveau Paris, publié à la fin du second Empire.
Après l'achévement de la nouvelle église en 1859 on perca en 1862 la rue du Jourdain qui amputa le jardin à l'Est. L'agrandissement de la place devant l'église entraîna la destruction du bâtiment et du reste du jardin.
Compléments
Plan de l’île d'amour et de son jardin. En haut la rue de Belleville, à gauche la rue des rigoles ( devenue rue Constant Berthaut) |
Les cabarets, restaurants et marchands de vin fleurirent à Belleville puisque le vin y était moins cher qu'à Paris à cause de l'octroi
Dans le bas Belleville il y eu à la fin du XVIII ème siècle le célèbre Ramponneau et son Tambour royal
Contemporains de l'ile d'amour il y a le Boeuf rouge, le Coq hardi, la Carotte filandreuse, le Grand vainqueur et surtout le Grand St Martin ( 8,10 rue de Belleville) tenu par les Desnoyez. Moins chic que l'ile d'amour, elle pouvait recevoir plus de 2000 convives et on chantait:
Ce n'est que chez Desnoyez,
Nos amis à la Courtille
Ce n'est que chez Desnoyez,
Que l'on peut bien danser.
Le bois de Romainville était le bois de Boulogne du peuple
"Le bois de Romainville était à peine un bois, tout au plus un grand parc, mais l'ouvrier du faubourg Saint-Antoine, la grisette du faubourg Saint-Martin y étaient chez eux. C'était là qu'ils allaient se réjouir le jour de leurs noces. Et la chanson disait fort justement :
Oui, tant qu'à Romainville
Deux à deux on ira,
Le monde si fragile
Jamais ne finira"
Deux à deux on ira,
Le monde si fragile
Jamais ne finira"
(Petit journal illustré 25 Juillet 1909)
Sites et références
- Un bon site sur l'Histoire des guinguettes
- Les livres dans lesquels on trouve l'Ile d'amour
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire