Journal officiel 18 février 1978
M. Fiszbin attire l' attention de M . le Premier ministre sur la très grave menace pesant sur l' emploi des 436 salariés de la biscuiterie Phydor, dans le 19' arrondissement de Paris. Il est en effet question à la suite du décès du patron (1) et des difficultés financières que sa disparition a fait surgir —notamment un retard dans le paiement des salaires en novembre et décembre 1977 — de prononcer dans les tous prochains jours le licenciement collectif de tout le personnel. Des informations qui lui sont parvenues, il ressortirait qu'une offre de rachat serait présentée par une société, mais que la décision de cette dernière serait conditionnée par une aide financière des pouvoirs publics.
Au cas où cette aide lui serait accordée, ladite société envisagerait de ne conserver eue la moitié seulement du personnel actuel . Il semble donc que l'on se trouve en face d ' une situation dans laquelle plusieurs centaines de licenciements se préparent dans des délais
extrêmement rapprochés . Au moment où le chômage atteint des niveaux sans précédent, où les emplois industriels sont en voie de liquidation dans la capitale, il serait absolument impensable que le Gouvernement n 'assume pas ses responsabilités en prenant toutes les mesures qui s 'imposent afin de maintenir l 'activité de l 'entreprise et l'emploi de tous ses travailleurs . Il lui demande donc de prendre toutes les mesures nécessaires à cet effet et de bien vouloir les lui faire connaître.
- M Philipidhis s'est tué dans un accident de voiture
L'unité ( organe du parti socialiste) 10 Mars 1978
Le quotidien du peuple 25 Mars 1978
Phydor (Paris 19e) : 185 travailleurs repris… sur 430.
Après une valse hésitation Vitrac reprendra la biscuiterie Phydor en 1978. Un nouveau "plan de redressement" sera présenté fin 1982 et l'histoire de notre biscuiterie s’arrêta peu après vers 1985.
J"ai bien peur que fin 2012 des articles aussi laconiques nous apprennent bien des fermetures d'usines !
Dans "les copains d'avant" on trouve des photos des salariés de Phydor
Les usines désertèrent Paris pour la banlieue après la guerre de 14. Les dernières de notre quartier fermèrent dans les années 60, victimes de la désindustrialisation générale. La biscuiterie Phydor était donc une survivante.
Dans le quartier il ne restait guère que les stores Roussel, rue des alouettes, pour rappeler le passé industriel. Il y eut dans les environs immédiats au 40 bis et 46 rue Botzaris les établissements Caharit, manufacture de vêtements de travail. au 4 bis rue Clavel les établissements Joseph et fils de passementerie, au 31 la manufacture de peignes A. Mermet, la rue Fessart comportait des fabricants de chaussures aux n°28, 32, 34, 44 et 69, le plus important étant rue du général Lassalle ( le bâtiment fut longtemps le squat d'artistes "la générale").
Les établissements les plus importants proches furent les studios Gaumont (la cité Elgé) , puis les studios des Buttes Chaumont de l'ORTF rue de la Villette, les établissements Jules Richard 25 rue Melingue, les usines Meccano 78 rue de Rebeval , Bornibus 58 boulevard de la Villette , et les cartes Grimaud 6 rue David d'Angers.
Roussel Stores en 2008. Un établissement prospère | Roussel Stores en 2014. |
Roussel Stores en 2015 | Roussel Stores aujourd'hui |
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