Pall Mall Gazette Tuesday, November 1, 1892
Il s'agit d'un meurtre rue Botzaris semblable à ceux de Jack l'éventreur. Le quartier est " un coin désert de Paris fréquenté par les voleurs et des vagabonds de toute sortes, qui tiennent des rassemblements nocturnes dans les caves des immeubles en construction"
Jack L'éventreur à Paris ?
Jusqu’à présent la police a été incapable de trouver un indice sur le mystère du corps
mutilé découvert rue Botzaris. La rue elle-même (selon le correspondant du
Chronicle) est un coin désert de Paris
fréquenté par les voleurs et des
vagabonds de toute sorte qui se rassemblent la nuit dans les caves des immeubles
inachevés.
Toutes sortes de dépositions, certaines utiles d’autres
farfelues, ont été faites par les voisins. Elles ont conduit à la découverte de
taches pas très loin et à la description d’un homme avec un paquet sous le bras qui a été vu dans les environs quand les restes furent trouvés il y a deux
jours.
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Le criminel a
effectué sa besogne avec l’habileté d’un boucher . Son but premier semblait
être d’effacer le sexe de la victime. La police
s’est adjoint les services d’un limier noté Porthos, appartenant à M Bouguereau,
un frère du peintre, sans résultat pratique.
Les restes ont été examinés à la morgue par le docteur Laugier , et des moulages ont été pris avant qu’ils soient placés dans le réfrigérateur.
Un télégraphe de Reuter de ce matin ajoute : la police a été informée par un homme nommé Camelot de la disparition de la femme avec laquelle il vivait, les affirmations de cet homme seront vérifiées dans la journée.
Le Dix-neuviéme siècle écrit que Dimanche dernier un homme d’apparence étrangère, donnant le nom de Raymond et se présentant comme vendeur itinérant, alla dans un hôtel de la rue des Pyrénées, et qu'après y avoir séjourné quelque temps il avait demandé s’il y avait quelque chose dans les journaux sur un crime rue Botzaris. Comme il reçût une réponse affirmative, il devint très pale remonta dans sa chambre, se changea et quitta l’hôtel. On ne l’a jamais revu.
Le petit journal du 31 Octobre était moins lyrique mais décrivait lui aussi le lieu du crime, le 76 rue Botzaris, comme peu recommandable
Ce n'est pas le dernier meurtre bizarre de la rue Botzaris, car en 1910 on retrouvera une tête coupée au n° 52. L'affaire fera grand bruit.
Si ce nouveau meurtre vous intéresse: lisez l'article suivant !
Vous pouvez aussi lire le roman "l'énigme de la rue Botzaris" de Yves Demay (1939) où un cadavre est trouvé dans une malle.
Les carrières avant le parc |
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