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lundi 18 juin 2012

Un meurtre rue Botzaris


 Pall Mall Gazette Tuesday, November 1, 1892

Il s'agit d'un meurtre  rue Botzaris semblable à ceux de Jack l'éventreur. Le quartier est " un coin désert de Paris fréquenté par les voleurs et des vagabonds de toute sortes, qui tiennent des rassemblements nocturnes  dans les caves des immeubles en construction"
Rue Botzaris

Jack L'éventreur à Paris ? 

Jusqu’à présent la police a été incapable  de trouver un indice sur le mystère du corps mutilé découvert rue Botzaris. La rue elle-même (selon le correspondant du Chronicle)  est un coin désert de Paris fréquenté par les voleurs  et des vagabonds de toute sorte qui se rassemblent la nuit dans les caves des immeubles inachevés.
Toutes sortes de dépositions, certaines utiles d’autres farfelues, ont été faites par les voisins. Elles ont conduit à la découverte de taches pas très loin et à la description d’un homme avec un paquet sous le bras qui a été vu dans les environs quand les restes furent trouvés il y a deux jours.
 Le criminel a effectué sa besogne avec l’habileté d’un boucher . Son but premier semblait être d’effacer le sexe de la victime. La police  s’est adjoint les services d’un limier noté Porthos, appartenant à M Bouguereau, un frère du peintre, sans résultat pratique.
Les restes ont été examinés à la morgue par le docteur Laugier , et des moulages ont été pris avant qu’ils soient placés dans le réfrigérateur.
Un télégraphe de Reuter de ce matin ajoute : la police a été informée par un homme nommé Camelot de la disparition de la femme avec laquelle il vivait, les affirmations de cet homme seront vérifiées dans la journée. Le Dix-neuviéme siècle écrit que Dimanche dernier un homme d’apparence étrangère, donnant le nom de Raymond  et se présentant  comme vendeur itinérant, alla dans un hôtel de la rue des Pyrénées, et qu'après y avoir séjourné quelque temps il  avait demandé  s’il y avait quelque chose dans les journaux sur un crime rue Botzaris. Comme il reçût une réponse affirmative, il devint très pale remonta dans sa chambre, se changea et quitta l’hôtel. On ne l’a jamais revu. 



Le petit journal du 31 Octobre était moins lyrique mais décrivait lui aussi le lieu du crime, le 76 rue Botzaris,  comme peu recommandable



Ce n'est pas le dernier meurtre bizarre de la rue Botzaris, car en  1910 on retrouvera une tête coupée au n° 52. L'affaire fera grand bruit. 


Si ce nouveau meurtre vous intéresse: lisez l'article suivant !
Vous pouvez aussi lire le roman "l'énigme de la rue Botzaris" de Yves Demay (1939) où un cadavre est trouvé dans une malle.


Les carrières avant le parc


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