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jeudi 27 septembre 2012

Photos de la cité Elgé

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Plan de la cité Elgé
Le plan ci contre représente un essai de reconstitution de l'évolution de la cité Elgé.
A droite la rue de la Villette, à gauche la rue des alouettes, en bas la rue Carducci. Au centre, verticalement, la ruelle des sonneries ( à peu près à l'emplacement de l'actuelle "villa fleurie"). En haut le parc et les réservoirs ( disparus) des Buttes Chaumont.
La maison de Mme Gaumont au 55 rue de la Villette est le carré blanc.
 Les constructions au liseré bleu sont des ateliers ou des bureaux, celles au liseré jaune sont liées au tournage.

Le grand studio en construction vu de la rue de la Villette en 1904, derrière la cheminée l'atelier et probablement la première "verrière studio".  L'atelier de 1897 vers 1904, vu vers son entrée (Ouest) et vu vers le fond (Est)
Dos du catalogue Gaumont 1908 montrant la rapide expansion  de la cité Elgé  entre 1906 et 1907
La cité Elgé vers 1915 vue de l'actuelle rue Carducci
Cette très belle vue d'architecte est affichée au musée Gaumont.
La folle végétation est évidemment totalement imaginaire.
Au fond on distingue les réservoirs des buttes Chaumont.
Au temps du cinéma muet plusieurs films étaient simultanément tournés dans le même studio.
On utilise au maximum la lumière naturelle, les studios sont des espèces de serres.
Le film "Flamme" à base de nitrocellulose très inflammable sera remplacé dans les années 20 par le film "de sécurité" à base de triacétate.
Les éclairages vers 1920. On note  qu'il y a encore beaucoup de lampes à arc. Elles étaient très pénibles pour les yeux.
Comme les films n'étaient pas panchromatiques on ne pouvait être acteur si l'on avait les yeux bleus car l'iris apparaissait comme blanc.

Intérieur du grand studio de 1905
(le T en bleu clair sur le plan)
Vue des cintres au dessus des décors
Intérieur du grand studio 1905
Notez derrière le bâtiment en construction vers 1907 
la rampe qui permet de mettre en place les charges les plus lourdes
Plateau principal  en 1910
(à droite devant la cheminée sur la vue d'ensemble). 
La "serre" d'origine a été d'abord doublée puis rallongée
( ajout en vert et en rouge au T original sur le plan)
Passerelle entre le studio principal à droite et un autre studio
Au fond la rampe.
Vue de l'actuelle rue Carducci.
La voie "cité Elgé est derrière le bâtiment au fronton.
Au fond l'actuel collège de la rue des alouettese
Visite du futur empereur Hiro-Hito en 1921
(prise à l'endroit du groupe au fond  de la photo ci-dessus)
Le prince parcourt alors  l''Europe; on le voit à la tour Eiffel,
à Versailles, Waterloo, Londres, Rome .... 
Coin des fraiseuses dans l'agrandissement Sud de l'atelier de 1897
L'atelier d'ajustage vers 1920
 
Vue du haut de la grande verrière sur la rue de la Villette.
A gauche la maison des Gaumont.
A droite le magasin des décors, puis l'imprimerie
L'allée est à peu près à l'emplacement du
"cour du 7éme art "actuel
Vue des ateliers vers la rue des alouettes. au fond le lycée jules Richard. et la rue du plateau.
Vue aérienne en 1950 par Henrard
Sur la partie gauche en premier plan le lycée Jules Richard et derrière les ateliers Gaumont. A droite les studios de la rue de la Villette.
Au fond le parc des Buttes Chaumont. 
Toujours pris par Henrard - le patron des usines Jules Richard de la rue Mélingue - les studios en 1950.
Au premier plan les réservoirs des Buttes Chaumont à ciel ouvert ( eau non potable destinée au parc et à l'abattoir de la Villette)


  

L'imprimerie
Rue de la Villette. Imprimerie et maison Gaumont.
Entre les deux l'entrée des studios.
L'atelier des affiches

Plaquette Gaumont d'où les photos des ateliers sont extraites.
Photo de la cité Elgé en 1937.
Seuls subsistent aujourd'hui "les services commerciaux" devenus siège de la société de la Croix St Simon
Publicité 1937 de la GFFA ( Gaumont franco-fils Aubert) pour l'utilisation des studios Gaumont 

Etat tardif ( 1950 ? ) des studios. Pour s'adapter au parlant et à la lumière artificielle,les vitres ont été peintes, remplacées en bas des murs
 par une cloison de briques. 
Un nouveau studio est devant la haute verrière
 de la photo précédente.
 La rampe a été  doublée .
Incendie de la cité Elgé en 1953



Comptoir de ciné-location Gaumont au 35 rue du plateau. Devenu ensuite perception, puis actuellement siège de l'oeuvre de la Croix St Simon. C'est le dernier témoin de la cité Elgé En 1910 Gaumont arrête la vente de films et passe à la location. Les présentations s'effectuent   57 rue St Roch, les films devant être retirés au 28 rue des alouettes. Le comptoir déménagera en 1925  rue du plateau
L'intérieur du comptoir de ciné location rue du plateauLe comptoir publiait un bulletin décrivant les films nouveaux. Dans celui-ci on voit le montage d'un grand escalier pour un décor représentant un hôtel particulier


En A l'emplacement approximatif du premier atelier Gaumont
Aujourd'hui tout a disparu et il n'y a plus que des immeubles d'habitation.
Les ateliers s’arrêtèrent dans les années 30 et seuls subsistèrent en activité les studios que l'on louait.
Le tout fut repris par la RTfF en 1952 et .. brula.
On reconstruisit les studios de télévision dans les années 60. Vendus par la SFP, Bouygues construisit les immeubles actuels.
La seule concession au passé est d'avoir nommé "cours du 7ème art" la voie piétonne Est Ouest.
Il aurait été logique de baptiser "cité Elgé" l'actuelle  "Villa fleurie" puisque cette voie suit à peu près le tracé de sa devancière.


 A Paris, la Gaumont, hors  salles de cinéma , avaient 6 adresses officielles : 
  • le siège social est 57 rue Saint-Roch, dans le premier arrondissement ( c'est l'adresse du comptoir général de photographie, la première firme dont Léon Gaumont prit le contrôle),
  • les deux filiales Ciné-Matériel ainsi que hauts-parleurs et TSF, responsable des locations et ventes de matériel, sont 35 rue du Plateau ( c'est le seul bâtiment subsistant) 
  • les plateaux de tournage sont 53 rue de la Villette, ( le pavillon de sa femme, ou ils habitaient, était 55 rue de la Villette)
  • la Direction des Usines est 12 rue des alouettes ( partie de rue devenue aujourd'hui rue Carducci ) 
  • les Entrepôts sont 51 rue de Paris, aux Lilas.
On note 15 permis de construire  rue des alouettes et 12 rue Carducci  déposés par la Gaumont entre 1900 et 1914. L'architecte, quand il est cité, est toujours M  Barhmann ( l'architecte du 35 rue du plateau).
Il y a encore un permis "ruelle des sonneries".

3 commentaires:

  1. Bonjour à tous. Pendant l'occupation Allemande de 1939 à 1945 ,j'habitais avec mes parents et mon frère aîné dans les Studios nommés à cette époque "Radio-cinéma"
    Ancienne maison bourgeoise située au 32 rue des Alouettes, partie intégrante des studios.
    Vos photos me passionnent, mais quel désastre que ces lieux historiques sont tombés dans la télévision, incendie à répétition.
    Incendie spectaculaire à la "GM" (fragment des usines Gaumont, en 1942,43,ou 44...)Nous étions aux premières loges.
    GM usine de montage de films, actualités entre autre...
    J'ai 78 ans que de souvenirs!

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    1. Bonjour, moi j'ai 62 ans, j'habitais précisément le long de ces studios, 38 rue des Alouettes. Je n'avais que 3 ans, mais me souviens de cet incendie lorsque le grand escalier de bois extérieur s'est écroulé en flammes... Mes parents étaient alors gardiens de l'usine qui jouxtait les studios et beaucoup d'artistes passèrent par notre cour suite à cet incendie. Papa avait un atelier de ferronnerie d'art juste en face. Que de bons souvenirs et de tristesse aussi. Ce quartier était un vrai petit village.Il n'en reste hélas pratiquement rien.

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  2. J'habitais au 47 rue de la Villette, à coté de la maison de Mme Gaumont. Photo de l'incendie prise de ma fenêtre
    après évacuation de l'immeuble, visible sur mon Facebook serge degoud.

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