Les montagnes russes, ces ancêtres de nos modernes "coasters", virent le jour à Paris à cause des troupes russes qui occupèrent la capitale en 1815
En Russie ce sont depuis longtemps des échafaudages de bois temporaires et des nacelles en osier qui glissent sur la couche de glace. Catherine II fait construire des montagnes russes permanentes dans son jardin d'Orianenbaum.
A la fin du XVIII e siècle on tente une adaptation au climat français avec des chariots glissants sur une piste de bois cirée. On munit vers 1804 les chariots de roues mais les déraillements sont fréquents. Le vrai succès des montagnes russes ne viendra qu'après la défaite de Napoléon et l'occupation de Paris par les troupes russes en 1815 et 1816.
MM Julien, Populus et Durosay, associés de la "société des montagnes russes", firent construire les premières grandes montagnes russes sur la plaine des Sablons.et " le public s'y porta avec empressement et même avec fureur".
On voit alors apparaître "les montagnes françaises" et "les montagnes égyptiennes du jardin du Delta"
Devant le succès des Sablons, la même entreprise fit construire sur les pentes de Belleville "les montagnes les plus extraordinaires" de Paris. Celles ci " avaient 5 coulisses ou chemins de char, c'est à dire que l'on pouvait faire descendre 5 personnes à la fois car les chars de ces montagnes ne contenaient qu'une seule personne".
La vraie nouveauté était que les chariots étaient munis de roues guidées (up stop wheel)
Ces montagnes se situaient dans le rectangle délimité par le boulevard de Belleville, la rue de PaliKao, la rue Picabia et la rue Bisson
En 1818 le duc de Berry vient à Belleville, à cette date il existe sept montagnes russes à Paris
Rugggieri donnera à Belleville des feux d’artifice de 1818 à 1822.
Les montagnes russes se multiplient mais pas les amateurs et la vogue passe.
Les montagnes des Sablons ferment, il en est de même peu après des montagnes françaises, du Niagara, des égyptiennes, des lilliputiennes et enfin en 1822 des montagnes de Belleville.
Les montagnes sont démontées et vendues.
Il restait les montagnes de Tivoli qui périclitent elles aussi.
En 1825 un entrepreneur parie sur un regain de succès de cette attraction, il rachète la montagne du grand Tivoli et la réinstalle à Belleville. Ce sont des montagnes à seulement 3 chemins.
Les montagnes de Belleville ne subsisteront pas longtemps; il ne reste à Paris à la fin de la Restauration que les montagnes Suisses du jardin de la Grande Chaumière sur la rive gauche.qui fermeront en 1853.
Les montagnes russes étaient une attraction coûteuse: on ne pouvait descendre qu'à 3 ou 5 au maximum simultanément et il fallait ensuite attendre que les wagonnets soient remontés manuellement. L'arrivée du moteur électrique permettant de propulser automatiquement les wagonnets les ressusciteront. Par exemple en 1909 s'ouvre à Luna Park un scenic railway de 2km.
Sites et références
- Précis historique sur les fêtes. Claude Ruggieri 1830
- Folies, Tivolis, attractions. Langlois 1980
- Coasters world
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